Tournée #8

Brilliantly Swiss

1–2 janvier & 29–30 juin 2024

Swiss Orchestra
Lena-Lisa Wüstendörfer, direction
Sebastian Bohren, violon

1.1.2024
Lundi, 17:00 heures
Langenthal
Stadttheater
2.1.2024
Mardi, 17:00 heures
29.6.2024
Samedi, 19:30 heures
Andermatt
Concert Hall
30.6.2024
Dimanche, 17:00 heures

PRÉVENTE (concerts à Zurich et Davos): Les billets pour tous les concerts sont disponibles dans les filiales de la Poste Suisse avec prévente de tickets. > Plus d’agences de billets
Service de commande par téléphone (ticketino) : 0900 441 441 (CHF 1.00/min).

PRÉVENTE (concert à Andermatt): Les billets pour les concerts de ANDERMATT MUSIC sont disponibles online sous andermattmusic.ch/de/konzerte-und-tickets/ ou aux bureaux de location suivants: Customer Services, Gütschgasse 6, 6490 Andermatt; Tourist informations à Altdorf et Andermatt; Ticketcorner: Dans la Suisse entière à tous les bureaux de location et sous le numéro 0900 800 800 (CHF 1.19/min.); Des places pour fauteuils roulants sont disponible aux Customer Services sous le numéro +41 41 888 15 88.

RÉDUCTIONS (valable pour les concerts à Zurich et Davos): Tarif réduit 50% pour étudiants, apprentis et bénéficiaires de la CarteCulture sur présentation d’un justificatif. Tarif spécial pour les seniors à Lausanne.

Programme

Paul Juon (1872 – 1940 Vevey)
5 pièces pour orchestre à cordes op. 16
4 pièces pour violon et orchestre op. 28 No. 3 Berceuse

Giuseppe Tartini (1692–1770)
Sonate pour violon en sol mineur «trilles du Diable» (arrangement de Fritz Kreisler)

Fritz Kreisler (1875–1962)
Präludium und Allegro
Variationen über ein Thema von Corelli
Liebesfreud
Schön Rosmarin

Edvard Grieg (1843–1907)
Holberg Suite op. 40

George Templeton Strong (1856 – 1948 Genève)
Chorale on a Theme of Leo Hassler

Johann Strauss (Sohn, 1825–1899) und Josef Strauss (1827–1870)
Pizzicato-Polka*

Johann Strauss (Vater, 1804–1849)
Radetzky-Marsch*

*aux concerts de Langenthal et de Zurich

Le 8 février 1935, le violoniste et compositeur viennois Fritz Kreisler, au cœur d’un scandale, se voyait forcé de se défendre dans le New York Times : « Les circonstances m’ont obligé à procéder ainsi, il y a une trentaine d’années, lorsque j’ai décidé d’élargir mes programmes de concert. Cela m’a semblé inconvenant et dépourvu de tact de répéter sans cesse mon nom sur les programmes. » Que s’était-il passé ? L’enfant prodige Kreisler, devenu une star du violon au début du XXe siècle, avait prétendu avoir acquis des manuscrits de compositeurs baroques comme Gaetano Pugnani, François Couperin ou Antonio Vivaldi. Il les avait « arrangés » pour violon, avait fait imprimer les partitions et les avait jouées en concert. Le critique musical Olin Downes avait cependant découvert le pot aux roses : nombre de ces partitions soi-disant baroques étaient en réalité de la plume de Kreisler. Le scandale, qui eut un écho dans le monde entier, était parfait.

Nombreux furent ceux qui virent là une amusante plaisanterie, mais certains critiques comme Ernest Newman furent piqués au vif : « Comme c’est simple et cela l’a toujours été d’écrire ce genre de musique ! […] N’importe qui ayant une once de créativité musicale et de connaissance de l’époque serait capable de produire cela tous les matins avec la main dont il n’a pas besoin pour se raser. » Cela n’empêche pas les compositions de Kreisler d’être appréciées du public, ce que confirmera le concert du Swiss Orchestra et de Sebastian Bohren, jeune virtuose du violon, qui interprètera notamment le Prélude et Allegro de Kreisler, attribué dans un premier temps à Pugnani, des pièces dans le style viennois, dont le prisé Liebesfreud, la Sonate dite « du diable » de Giuseppe Tartini, et la Berceuse de Paul Juon.

Figurent en outre au programme deux œuvres postromantiques suisses méconnues, les Cinq Pièces du compositeur Paul Juon, qui avaient des racines dans les Grisons, et un Choral de George Templeton Strong, écrit à Genève. Le Swiss Orchestra a pour objectif de faire redécouvrir des partitions suisses classiques et romantiques injustement tombées dans l’oubli et de les associer à des pages célèbres. C’est ainsi la Suite Holberg de Edvard Grieg, fort appréciée du public, qui conclut ce programme varié.

Autant comme soliste qu’en musique de chambre, le violoniste Sebastian Bohren séduit par l’équilibre de son jeu et de ses programmes qui puisent principalement dans le répertoire classique et le premier romantisme, ainsi que dans le XXe siècle et la musique contemporaine. Le Süddeutsche Zeitung le qualifie de « l’un des musiciens les plus sérieux et les plus droits de sa génération », et en 2021 le BBC Music Magazine attribuait cinq étoiles à son disque de concertos de Mozart, soulignant « son jeu fantastique » et « sa manière de suivre avec attention et vivacité chaque méandre de la musique ».

Sebastian Bohren se produit régulièrement avec, entre autres, l’Orchestre symphonique de Bâle, l’Orchestra della Svizzera Italiana, l’Orchestre symphonique de Lucerne, le Royal Liverpool Philharmonic, la Deutsche Staatsphilharmonie et l’Orchestre de chambre de Munich sous la direction notamment de Michael Sanderling, Cristian Măcelaru, Marc Minkowski, Heinz Holliger, Andrew Manze, Emmanuel Tjeknavorian, James Gaffigan et Ivor Bolton.

Après s’être formé à Zurich avec Jens Lohmann, puis Robert Zimansky et Zakhar Bron, il se perfectionne avec Igor Karsko, à Lucerne, et avec Ingold Turban, à la Hochschule für Musik und Theater de Munich. Sur le plan artistique, il a beaucoup appris d’Ana Chumachenco, Hansheinz Schneeberger, Dmitry Sitkovetsky, Christian Tetzlaff et Heinrich Schiff. Installé désormais à Zurich, il reste lié à son canton d’origine, l’Argovie, notamment à travers le Festival de Brugg et la série Stretta Concerts, qu’il dirige avec succès.

Il joue un violon de Giovanni Battista Guadagnini, le « Ex-Wanamaker-Hart » fabriqué en 1761 à Parme.